Les différentes activités équestres

Les activités équestres sont très diverses. Chaque personne souhaitant pratiquer un sport avec un cheval peut trouver en fonction des envies des activités s’effectuant seul ou en équipe, avec des objectifs diversifiés.

On distingue cinq grands groupes d’activités :

L’équitation

Les sports collectifs

L’attelage

Le travail à pied

La voltige

Voyons plus en détail chaque groupe.

L’équitation

L’équitation est un mot trompeur et souvent mal utilisé. Du latin ‘equitar’, aller à cheval, il définit l’art de monter à cheval ou à poney. L’équitation est pratiquée soit comme un art, un loisir ou un sport. C’est aussi la base de toutes les disciplines montées. La pratique de l’équitation s’est étendue à tous les continents. Le climat du lieu, les races de chevaux, le besoin des hommes ont fait naître diverses façons de monter. C’est pour cela qu’il n’existe pas une seule et unique équitation.

L’équitation classique :

L’équitation dite classique est la continuité d’une histoire très riche qui commence dès la préhistoire. Elle est aujourd’hui pratiquée dans le monde entier. Au fil des siècles, elle a subi de grandes transformations. D’abord militaire, elle deviendra ensuite sportive au XXe. Cela créa un engouement du grand public qui se l’appropriera pour en faire un loisir. Aujourd’hui, nous sommes à un tournent majeur avec l’arrivée de l’éthologie dont nous reparlerons longuement.

Le dressage :

Socle de toutes les autres disciplines de l’équitation classique, elle peut se juger lors de concours. Dans un espace limité, il s’agit d’enchaîner un ensemble de figures en faisant attention à la locomotion du cheval, sa décontraction et la qualité des figures. Des personnes extérieures notent cette prestation, on les appelle les juges. Les enchaînements peuvent être imposés ou libres. S’il est libre, alors on ajoutera une note artistique à l’ensemble de la prestation.

Le C.S.O. (Concours de saut d’obstacles) :

Cela consiste à enchaîner dans un lieu clos (intérieur ou extérieur) un parcours parsemé d’obstacles mobiles qui sont généralement des barres en bois, et parfois une rivière. Le franchissement des obstacles est dans un ordre déterminé. Le but est de franchir tous les obstacles, le plus rapidement possible et sans les faire tomber. C’est la discipline la plus pratiquée en France.

Le Hunter :

Tout comme le C.S.O., le hunter consiste à franchir des obstacles mobiles dans un ordre données et à exécuter des transitions d’allures à des points précis du parcours. La différence entre les deux est l’évaluation, le C.S.O. évalue la vitesse d’exécution tandis que le hunter évalue la manière, le style, l’harmonie lors de l’exécution du parcours.

Le C.C.E (Le concours complet d’équitation) :

Appelé plus simplement le Cross, le C.C.E regroupe trois disciplines : le dressage, le CSO et le Cross. Les deux premières ont été présenté ci-dessus. Le cross est un enchaînement d’obstacles fixes et naturels (tronc d’arbre, haies, buttes, contre-bas…) sur un terrain varié. Cela se court en général dans des grands parcs ou des forêts.   A un certain niveau la discipline du routier s’ajoute aux trois précédentes. C’est une épreuve qui évalue l’échauffement d’un cheval. Il doit parcourir au trop une distance donnée dans un temps imparti. 

L’endurance :

 Comme en course à pied, vous devez parcourir une grande distance, le plus rapidement possible.

Le T.R.E.C. (Techniques de Randonnée Équestre de Compétition) :

Cette compétition est composée de trois tests : Le P.O.R., le P.T.V. et la M.A.

Le P.O.R. (Parcours d’Orientation et de Régularité) est un concours en pleine nature où chaque concurrent doit se repérer sur une carte afin d’atteindre la ligne d’arrivée le plus rapidement possible.

Le P.T.V. (Parcours en Terrain Varié) est un parcours de 200m à 2km parsemé d’embûches et noté par un jury. Les embûches sont des situations couramment rencontrées lors de randonnées. Par exemple, passer un portail, sauter une haie ou un fossé.

La M.A. (Maîtrise des allures) évalue la qualité des allures et le dressage du cheval. Dans un couloir délimité par des lignes de chaque côté, le cheval doit passer au galop puis au pas sans sortir du couloir.

Le Paraéquestre ou paradressage :

Les personnes en situation de handicap ne pouvant pas se mesurer aux personnes non-handicapés, ont leur propre concours. Le règlement est ajusté en fonction du handicap. Cependant seules des épreuves de dressage et saut leur sont proposés.

Le Tourisme Equestre :

Il ne s’agit pas de compétition, mais de découverte de notre monde à dos d’équidés. Ces randonnées ont une durée variable, d’une heure à plusieurs jours.

L’équifun :

C’est un parcours de maniabilité comportant plusieurs dispositifs à effectuer le plus rapidement possible. On retrouve des barres à sauter, des slaloms et la chicane entre autres.

Le tir à l’arc à cheval :

Combinant deux sports, le tir à l’arc et la monte à cheval. Le but est d’atteindre le maximum de cible avec ces flèches dans un temps imparti. Le terrain est peut-être en ligne droite, sur un parcours vallonné, ou une piste encadrée.

L’équitation Western :

L’équitation western est une équitation qui s’est développée dans l’ouest des Etats-Unis au XIXe siècles. Elle a été développée par les cow-boy (garçons vachers) afin de mieux contrôler le bétail éparpillé dans de grandes plaines. Encore utilisée aujourd’hui, elle s’est aussi décomposée en plusieurs disciplines ayant chacune leur concours.

Le rodéo :

consister à monter un cheval non débourré (non habitué à être monté) ou un taureau pendant un temps donné.

Le Gymkhana :

Regroupe plusieurs types d’épreuves de vitesses. On y trouve le Barrel Racing qui consiste à tourner autour de trois tonneaux le plus vite possible sans les faire tomber, ou encore le Figure 8 Flag Race qui consiste à échanger deux drapeaux plantés sur des tonneaux, le plus vite possible.

Le Reining ou le HorseManship :

Est l’équivalent du dressage. Le cavalier doit exécuter un certain nombre de figures durant un parcours appelé « patterns ». Ainsi il doit montrer au jury que son cheval est aux ordres et détendu. Dans le reining, l’enchaînement des figures est libre, alors qu’il est imposé par le jury dans le HorseManShip.

Le Western Riding :

Cette épreuve de galop évalue les changements de pieds. Les juges regardent l’aisance, la précision et la synchronisation lors des changements de pieds.

Le Trail :

C’est la discipline qui s’approche le plus du travail du cowboy. Elle combine dans un parcours tous les obstacles naturels rencontrés lorsque l’on travaille dans un ranch. Par exemple : l’ouverture d’une barrière, le passage fossé, le passage sur des ponts. Il s’agit ici d’évaluer l’aisance du cheval à effectuer tous ces exercices

Le Western Pleasure :

Cette épreuve aux trois allures à un rythme lent, se déroulent avec tous les concurrents en même temps, les uns derrière les autres. Le jury peut alors comparer les allures de chaque monture. Le gagnant sera celui dont l’allure est la plus lente tout en restant naturelle et ayant la meilleure qualité de mouvement.

L’équitation de travail et de tradition :

Cette équitation s’oriente sur le travail avec le bétail dont le tri et la conduite de ce dernier. Toujours pratiquée de nos jours en Camargue ou les plaines de Mongolie entre autres, elle est un héritage de notre histoire. La Fédération Français propose aujourd’hui des concours pour cette pratique équestre. 

Le cheval de chasse :

Inspiré de la chasse à courre, cette discipline se décompose en trois grandes épreuves : le parcours routier, les épreuves d’obstacles, et l’épreuve de présentation.

Parcours Routier : C’est une épreuve de régularité. Le cavalier doit parcourir une certaine distance dans un temps imparti. Si le temps est trop devancé ou dépassé, le cavalier perd des points.

Les épreuves d’obstacles : Il y a trois épreuves d’obstacles : la maniabilité, le cross et la sagesse. 

La maniabilité : Le cheval et le cavalier doit passer des obstacles ou effectuer d’autres actions comme passer une barrière, dans un ordre donné.

Le cross : Le couple doit effectuer un parcours en pleine nature. Ce parcours est parsemé d’obstacle fixe et naturel à sauter ou à franchir. Par exemple (un tronc d’arbre, une rivière, un gué)

Le test de sagesse : Il rend compte de la capacité du cheval à rester calme et/ou immobile en toute circonstance.  Pour garder l’esprit de chasse à courre, cette épreuve utilise des outils comme la trompe ou le fouet et le van.

L’épreuve de présentation : Les juges vont noter l’état du cheval, le harnachement ainsi que la tenue et l’attitude du cavalier aux trois allures

La monte en amazone :

Elle consiste à monter les deux jambes du même côté grâce à une selle spécifique. Historiquement, cette position est adoptée par les femmes à partir du XVIe siècle. Les cavalières montant en amazone peuvent participer à tous les concours de l’équitation classique. Cependant, on les voit surtout en dressage.

L’équitation islandaise :

Cette équitation classique s’est enrichie afin de s’adapter au cheval islandais qui a 5 allures au lieu des 3 classiques. Ces allures sont le pas, le trot, le galop auxquelles s’ajoute le tölt et l’amble. Aujourd’hui des concours spécifiques ont été crées pour cette équitation.

Les courses :

Il s’agit de parcourir une distance donnée le plus rapidement possible dans une allure donnée. Cette allure peut être le trot, le galop ou l’amble.Certaines courses peuvent avoir des haies sur leur parcours. Les premières traces de courses de chevaux remonté à l’Antiquité en Grèce. De plus, certaines courses peuvent être attelés.

Les sports collectifs

Après avoir acquis quelques bases de équitation classique, il est possible de jouer avec d’autres cavaliers en équipe. Voici quelques sports collectifs :

Les Pony-Games :

Ensemble d’épreuves à effectuer en relais, le plus rapidement possible. Il peut être demandé de déplacer un drapeau, de faire un slalom ou encore sauter de cheval et remonter.

Le Ride and Run :

Par équipe de deux, les concurrents doivent parcourir une distance, le plus rapidement possible. Durant l’épreuve, les deux coéquipiers doivent intervertir leur rôle : ils sont tour à tour cavalier et coureur à pied mais faire au moins un tiers du trajet à cheval chacun. Les distances peuvent aller de moins de 21 km à 21 km et 42 km en fonction de l’entrainement de chacun.

Le Horse-Ball :

Ce jeu de balle, se joue par équipe de 6 joueurs (dont 3 remplaçants). Deux buts se trouvent à chaque extrémité du terrain en hauteur. L’équipe qui marque le plus de points gagne le match. La balle du horse-ball est très reconnaissable car il s’agit d’un ballon de foot entouré de lanières. Ces dernières permettent de conserver l’objet d’une main tout en dirigeant de l’autre.

Le Polo :

 Deux équipes de trois joueurs s’affrontent afin d’envoyer une balle  à l’aide d’un maillet (grand marteau léger dont l’embout est plat) dans le but du camp adverse. 

L’attelage

L’attelage n’est pas une équitation car il ne s’agit plus de monter à cheval mais de lui faire tirer un véhicule. L’artois, véhicule de l’antiquité sans roue, sera le premier attelage retrouvé dans le monde. Avec l’arrivée de la roue vers 3100 av J.C, les attelages pourront faire la guerre, cultiver les champs et transporter plus d’objets. Encore utilisé de nos jours, comme transport, l’attelage est aussi devenu un sport.

L’attelage (discipline)

Cette discipline peut se courir avec 1, 2 ou 4 chevaux et 1 à 3 coéquipiers. L’attelage se découpe en 3 tests : Le dressage, le marathon et la maniabilité. Chaque épreuve apporte des points qui se cumulent. Celui qui a le plus de point, gagne.

Le test de dressage : Le meneur doit effectuer un enchaînement de figures dont l’ordre est imposé par un jury. Ce dernier évalue la beauté de l’attelage, la précision des figures et les allures des chevaux.

Le marathon : C’est le test le plus impressionnant. Il s’agit de parcourir un terrain varié qui est composé d’obstacles (Ces derniers ne se sautent pas). Ces obstacles sont des passages étroits et sinueux matérialisés par des poteaux et des passages naturels comme des gués, des buttes, des ponts en bois.

La maniabilité : Elle se court sur une grande carrière. Cette épreuve se court à l’allure souhaité. Il faut franchir des portes le plus rapidement possible. Chaque porte est matérialisée par des cônes sur lesquels se trouve une petite balle. Si la balle tombe, l’équipage reçoit des points de pénalités.

Le T.R.E.C. en attelage (Techniques de Randonnée Équestre de Compétition) :

Cette compétition est composée de trois tests : Le P.O.R., le P.T.V. et la M.A.

Le P.O.R. (Parcours d’Orientation et de Régularité) est un concours en pleine nature où chaque concurrent doit se repérer sur une carte afin d’atteindre la ligne d’arrivée le plus rapidement possible.

Le P.T.V. (Parcours en Terrain Varié) est un parcours de 200m à 2km parsemé d’embûches et noté par un jury. Les embûches sont des situations couramment rencontrées lors de randonnées. Par exemple, passer un portail, sauter une haie ou un fossé.

La M.A. (Maîtrise des allures) évalue la qualité des allures et le dressage du cheval. Dans un couloir délimité par des lignes de chaque côté, le cheval doit passer au galop puis au pas sans sortir du couloir.

L’Endurance :

L’attelage doit parcourir une grande distance de 20 km à 160 km en une journée ou 2 × 100 km sur deux jours, le plus rapidement possible.

Le ski-joëring :

Le cheval tracte son cavalier qui est en ski. Ce sport propose 3 types d’épreuves : le slalom, la vitesse et le test de maniabilité.

Le travail à pied.

Avec l’arrivée de l’éthologie en France, notamment grâce à Andy Boots, on s’est intéressé à la relation homme-cheval. Pour cela, il a fallu descendre de son dos pour pouvoir l’observer et établir un nouveau contact avec lui. De cette nouvelle approche en a découlé une discipline nommée Equifeel.

L’Equifeel :

C’est un moyen d’évaluer la complicité et le niveau du couple cavalier-cheval. Ce couple se voit proposer un certain nombre d’exercices. Le cavalier va choisir le niveau de difficulté pour chaque exercice afin de mettre en valeur sa complicité avec sa monture. A la fin, il en sortira un score qui permettra de le classer. 

La voltige :

Une personne longe le cheval soit en cercle, soit en ligne. Un ou plusieurs voltigeurs vont monter sur le dos du cheval afin d’effectuer des figures (se mettre debout, ciseaux, aller-retour, moulin). Ces figures mettent en avant l’équilibre, l’aptitude physique. Les figures sont libres ou imposées. Lorsqu’elles sont libres, on ajoute une note artistique.

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