Ethologie : Comment utiliser correctement l’observation ?

« Regarder un cheval dans la nature et vous saurez tout… » 

Enfin, non en fait, vous n’en saurez qu’une petite partie, voire rien, vu que vous ne saurez pas quoi observer ni quand, ni pourquoi… Et la fameuse réponse : « Pour mieux comprendre le cheval. » Cela ne nous avance juste à rien. 

L’observation est un outil d’apprentissage très puissant s’il est bien utilisé. Comme tout outil, il faut le paramétrer afin de bien l’utiliser. (Oui je sors tout droit de 3 heures de paramétrage de logiciel, d’où la tournure de cet article). 

L’objectif 

L'objectif
L’objectif

Tout d’abord, il faut que vous ayez un objectif clair de ce que vous voulez apprendre. Si vous voulez apprendre à réaliser un exercice de dressage comme l’épaule en avant, ou si vous avez besoin de comprendre la réaction de votre cheval, vous n’utiliserez pas les mêmes méthodes. 

De plus l’objectif conditionne tous les autres facteurs de l’observation. 

Quoi observer et dans quel ordre ? 

Quoi observer et dans quel ordre ?
Quoi observer et dans quel ordre ? 

En fonction de votre objectif, vous allez fixer un ou plusieurs de vos sens sur un objectif précis la fois. 

Par exemple, un vétérinaire qui veut vérifier que le système gastrique d’un cheval se porte bien, va utiliser ces oreilles pour écouter les intestins, son odorat et sa vision pour vérifier les crottins. 

Si vous voulez découvrir le secret de l’épaule en dedans : Dans un premier temps, vous allez observer le cheval pour savoir à quoi correspond cet exercice. Ensuite, vous regarderez les aides du cavalier. 

Puis vous allez faire l’aller-retour entre les deux pour comprendre le lien entre les aides du cavalier et le mouvement du cheval. Et pour compléter, vous écouterez les explications d’un moniteur

Quand effectuer son observation ?

Quand effectuer son observation ?
Quand effectuer son observation ?

Dans un premier temps, le bon moment est celui où vous êtes suffisamment bien et calme pour vous poser. Si vous êtes trop excité(e), votre cerveau n’arrivera pas à se concentrer. Dans ce cas, faites autre chose et reporter votre apprentissage. 

Ensuite, le moment de votre observation va dépendre de votre objectif. Si vous voulez connaitre un cheval, vous allez l’observer à différent moment de la journée. Si vous voulez apprendre à faire une belle photo de votre poney, il vaut mieux choisir une heure de l’après-midi un jour ensoleillé. Car oui, faire une belle photo, cela s’apprend. 

Où effectuer son observation ?

Où effectuer son observation ?
Où effectuer son observation ?

Avec internet, je dirai de n’importe où. Mais c’est de la triche. 

Imaginons, un cheval qui a peur en carrière. Et bien vous passerez du temps à pied après la séance à vérifier ce qui lui a fait peur au fond de la carrière

Si vous voulez voir du dressage et observer la structure d’une reprise, aller voir les concours de Lyon. Pour le CSO, il y a le saut Hermès à Paris, etc…

Si vous voulez apprendre à monter en western … allez aux Etats-Unis. 

Et si vous n’avez pas assez de budget, alors utiliser Internet ou lire des livres. Par exemple : j’ai choisi la lecture pour aller aux Etats-Unis, en Mongolie. Et même je peux changer d’époque à travers mes lectures. Je passe de l’époque de la chevalerie à notre époque en passant par les années 1800 voire 1700. 

Comment et avec qui ? 

Comment et avec qui ?
Comment et avec qui ?

Cette question-là, n’est pas négligeable. La seule et unique erreur à éviter, c’est de partir avec des a priori ou les a priori des autres. 

Un a priori va vous amener à biaiser votre regard et vos sensations. C’est comme ça qu’un homme comme Pat Parelli (jeune) par exemple pense qu’il est le seul à avoir la bonne méthode pour débourser un cheval. Lorsqu’il va observer une méthode différente, il va la critiquer et la rejeter. Il n’est plus dans l’apprentissage mais dans un système de jugement et de comparaison.

Il y a un autre expert qui est aussi très clivant, c’est François Baucher. Ces partisans, les Bauchéristes, sont parfois un peu trop sûrs d’eux. Ceci est un avis personnel. 

Du coup, méfiez-vous des soi-disant experts. Même ce que vous lisez sur ce blog est à mesurer. Il s’agit de l’expérience d’une cavalière amatrice qui monte depuis 1999. Maintenant si vous trouvez d’autres méthodes qui sont plus adaptés à vous et à votre cheval ailleurs, allez-y foncez ! 

Du coup, vous pouvez observer un expert et tester. En fonction de cela, vous trouverez votre propre équitation. 

Concrètement : J’ai eu un soucis un moment avec Canada et Véloce pour les mettre en main. J’ai trouvé la solution dans les livres de Baucher. Pourtant la méthode de Baucher n’est pas enseignée dans mes cours d’équitation. 

Félicitation ! 

Vous venez d’apprendre un des outils les plus puissants de l’art équestre, l’observation. Vous avez aussi appris à encadrer vos observations afin qu’elles soient efficaces. Pour cela, vous savez : 

  • Définir un objectif 
  • Choisir quoi observer et dans quel ordre
  • Quand effectuer votre observation
  • Choisir l’endroit 
  • Comment et avec qui effectuer cette observation

Et bien maintenant, il n’y a plus qu’à laisser faire votre curiosité. Dès que vous vous posez une question, allez chercher la réponse. 

A très vite

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