Les 6 secrets d’une bonne relation homme/cheval

Maintenant que vous avez certaines connaissances. Nous allons pouvoir les utiliser pour créer une belle relation avec son cheval 

Tout au long des articles, je vous mets des situations dans lesquels le cavalier garde la même conduite. Pour cela, il y a des principes à respecter vis à vis de son cheval. 

1. Le cheval ne vous a rien demandé. 

S’il y a une chose à garder en tête, c’est que c’est vous qui êtes dans la demande vis à vis de tous les chevaux. Aucun cheval n’est né pour être monté par un cavalier. Vous ne verrez jamais un cheval dans un prés vous demander si vous pouvez monter sur son dos. 

2. Vous êtes responsable du bien-être de votre monture. 

Vous devez vous assurer en permanence que votre cheval va bien. Il ne s’agit pas seulement de lui faire un bon pansage et de vérifier qu’il n’y a pas de crottin dans sa mangeoire ou dans son box. Il s’agit à chaque action à pied ou monté d’être dans l’écoute et l’observation

2 exemples que j’ai vécu : 

Le premier est celui d’une jument blanche qui s’appelait Harfa. Lorsque je suis rentrée dans son box, je l’ai retrouvé dans un état épouvantable. Le poil terne et sale, la jument abattue. Il m’aurait fallu 2 heures pour la remettre en état. Comme j’avais mon cours, j’ai signalé le problème et expliquer que je n’avais vraiment pas le cœur à la monter. On m’a changé de cheval.

Une autre fois, c’était une autre jument, Guitoune. Arrivée dans le manège, je n’arrivais pas à la mettre à la queue-leu-leu. Elle ne voulait pas trotter. J’ai tout essayé. La jument ne voulait pas. Au bout d’un moment, je lui ai dit : « D’accord, on laisse tomber le groupe et on va faire du pas. » J’ai passé ma séance au pas à demander des choses très simples. Cela nous a fait du bien à toutes les deux. Ma monitrice m’a proposée de rattraper mon cours. J’ai refusé. J’estimais que j’avais appris plein de choses. 

Vous allez forcément tomber sur des chevaux qui ne sont pas en formes, sont de mauvaise humeur. Il va falloir s’en occuper et en prendre soin. Pareil avec des chevaux que vous détestez. N’oubliez jamais que c’est vous qui le dérangez.

3. Votre cheval ne comprend pas notre langage.  

« C’est bien mon chéri. C’est bien mon cœur. » C’est gentil de dire cela mais pour un cheval, cela ne signifie pas grand-chose, voire rien et parfois cela peut lui faire peur. 

Si vous arrivez en courant en ouvrant les bras en criant très fort : « Mon Chéri !!! ». Le cheval va juste avoir peur et s’enfuir. Et vous aurez le cœur brisé. 

Par contre, si vous venez faire une grosse gargouille au bon endroit. Là, il vous suivra partout. 

Oublier le langage humain et l’anthropomorphisme…. (La tendance à attribuer des sentiments et comportements humains à des animaux). Non, il ne vous bouscule pas pour vous embêter, il cherche à prendre la place de dominant vis à vis de vous. 

… Et réfléchissez comme un cheval. Nous avons vu qu’un cheval n’avait pas la même appréhension du monde via ces 5 sens (article : ici). A vous de vous projeter en permanence dans sa vision des choses. 

Avec l’habitude, vous détecterez un cheval qui a peur, qui est gêné, qui s’énerve, un cheval qui vous demande quelque chose. 

Exemple

J’ai l’exemple d’un cheval qui prévenait avant de ruer. Il tournait le bout du nez sur le côté gauche sans plier l’encolure. Si vous réagissiez à temps, il repartait tranquillement, sinon, il vous décollait de la selle. 

Un exemple courant de signe avant-coureur, c’est un cheval qui gratte le sol. Cela veut dire qu’il va se coucher. C’est un signe courant chez les chevaux, c’est pour vérifier qu’il n’y a rien de dangereux par terre. 

A vous d’observer avec vos 5 sens comment fonctionne votre cheval. 

4. Votre cheval a toujours raison et vous avez toujours tort. 

Combien de fois, j’entends « Mon cheval il est comme ça. Il ne veut pas. » En dehors de Guitoune, je n’ai jamais eu de cheval qui ne voulait pas. Mais j’ai très souvent eu la mauvaise technique. Ce qui est normal lorsqu’on apprend. 

Vous n’arrivez pas à faire un exercice alors posez-vous ces trois questions

  1. Avez-vous bien préparé le mouvement avant de le demander ? Si votre cheval broute et que vous lui demandez d’avancer, cela ne va pas marcher.
  2. Êtes-vous sûr que vous le demandez correctement, avec le bon enchainement d’aide et la bonne intensité ? Si vous confondez les aides de l’épaule en dedans et celle des hanches en dehors, cela ne va pas marcher non plus. 
  3. Êtes-vous sûr que vous n’avez pas un geste parasite qui indique le contraire de l’exercice ? C’est le cas des mains qui bougent lorsque vous voulez partir au galop.

Méfiez-vous des cavaliers qui blâment leur monture alors que cette dernière sait très bien faire les exercices. Ne perdez pas votre temps à leur donner des conseils. Je monte depuis des années avec un cavalier qui a ce profil et c’est épuisant de l’aider. 

5. Le droit de ne pas savoir et de mal faire.

Ne pas savoir, signifie trop souvent être bête ou que l’on va rire de vous. Sauf que je ne connais personne qui sache tout. Même le gagnant de questions pour un champion peut ne pas savoir. Mais la différence avec les autres, est qu’il va chercher la réponse à tout ce qu’il ne sait pas. 

Et c’est lui qui a la bonne attitude. Il m’est arrivé souvent de sortir du rang pour demander une information à ma monitrice ou à une copine. 

Comme ne pas savoir, se tromper est normal. Il m’est souvent arrivé de me tromper sur le sens de l’exercice. Je tiens à préciser que je suis gauchère et que pendant des années, j’ai confondu la gauche et la droite. Imaginez lorsque j’étais en tête de reprise, le casse-tête. Il m’a fallu beaucoup travailler pour ne plus me tromper. Ma mère étant gauchère aussi, lorsque sa monitrice la met en tête de reprise, elle lui a trouvé un autre vocabulaire pour la diriger (intérieur, extérieur). Oui car parfois, c’est la monitrice qui apprend de nouvelles méthodes. C’est donnant-donnant. 

Imaginez maintenant, une personne qui ne sais pas et qui ne cherche jamais la réponse, et une personne qui ne fait plus rien de peur de mal faire. Du coup, elle ne progresse pas, elle n’évolue pas. Et au final, elle s’ennuie. 

Faites l’inverse, c’est à force d’échouer qu’on réussit et c’est à force de lire et d’écouter que l’on apprend. 

« La réussite, c’est un échec qui a échoué.« 

L’apprentissage est une répétition des mêmes informations.

Apprendre et échouer s’apprennent. Personnellement, j’ai eu la chance d’apprendre ces deux leçons toutes petites. Etant handicapée, j’ai du tout réapprendre et souvent, très souvent échouer. Aujourd’hui, je peux faire plein de chose et je continue d’apprendre. Pareil en équitation. 

6. Plus j’en apprends moins j’en sais. 

C’est un paradoxe mais c’est vrai dans tous les domaines de la vie. En fait cela est dû au fait qu’au début, on va vous apprendre des choses simples comme tenir un crayon de couleur pour dessiner. Et petit à petit, on va ouvrir les possibilités, on va vous apprendre à mélanger les couleurs, puis à nuancer une couleur, puis à les superposer, puis on va changer de type de feutre etc.…. 

Personnellement, c’est cela que me motive dans ce sport. C’est que j’ai beau lire à droite à gauche, des livres de toutes sortes, je continue d’apprendre. Et mon apprentissage est infini. 

Si l’on prend l’exemple des livres. Vous allez commencer par les livres de la fédération française, puis on vous offre une encyclopédie équestre. Tiens dedans, cela parle de monte en amazone et des westerns. Tiens le western renvoie de l’équitation classique à l’italien. Etc.…

Cela m’amène à vous demander une seule chose. Rester curieux de tout. La plus part des solutions et informations que vous cherchez sont écrites et parfois depuis des années.

Si ce n’est pas le cas, alors à vous de créer la réponse. C’est ce que je fais avec ce blog. Je cherchais un moyen de mélanger l’équitation Française, l’éthologie et la biomécanique (cela va venir).

Est-ce que vous trouver mon projet réussit ? dites le moi en commentaire, merci.

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