Comment aller partout avec son cheval dans le manège en toute sécurité et complicité ?

Maintenant que vous êtes bien positionné dans votre selle, vous pouvez partir au pas rejoindre la piste à main droite.

Comment cela vous ne savez pas partir au pas ? Oups pardon !

Nous allons de se pas vous expliquer cette première demande à cheval !

Petit détail important : la position cravache

Votre cravache doit toujours se trouver dans votre main intérieure. Pour changer la cravache de main, vous prenez les rênes et la crache dans la main extérieure puis vous récupérez la crache et enfin reprenez la rêne intérieure dans la main intérieure.

Changer la cravache de main : méthode 1
Changer la cravache de main : méthode 1

Il existe une autre solution pour les personnes qui ont pas mal de rêne dans chaque main. Vous remontez petit à petit la cravache vers le haut avec les deux mains pour la redescendre vers le bon côté.  Pour cela, il faut avancer ces mains afin de ne pas cogner dans le mors.

Changer la cravache de main : méthode 2
Changer la cravache de main : méthode 2

Avancer

« Allez Hu dada ! ». Bien essayé mais vous êtes sur un cheval de selle et non d’attelage, ce sera donc l’action de votre corps qui va indiquer au cheval d’avancer.

Demande : Avancer

Objectif : faire passer le cheval dans l’allure supérieur

Action à cumuler jusqu’à la bonne réponse du cheval :

  1. Redressez-vous
  2. Ouvrir ces doigts
  3. Avancer ces mains légèrement pour détendre un peu les rênes et laisser le cheval étendre son encolure
  4. Serrer les mollets
  5. Avance son bassin par frottement régulier sur la selle
  6. Serrer les talons
  7. Faire des claquements de langue
  8. Mettre un coup de cravache derrière la jambe. Pour cela on passer les deux rênes dans la main extérieur.

Récompense : repasser en position neutre avec le bassin souple qui accompagne le dos du cheval et les mains qui accompagne la bouche du cheval pour ne pas bloquer l’encolure.

Avancer
Avancer

Petit détail important : l’utilisation de la crache

En aucun cas, la crache est un objet de punition. La punition n’existe pas chez les chevaux. Cette notion que le cheval va réfléchir sur un erreur qu’il a commise un quart d’heure est fausse.

Un exemple très simple de ce que je vous dis

La première fois que j’ai monté véloce, il m’a embarqué. Il est parti dans un grand galop. Comme il y avait beaucoup de monde dans le cours, j’ai pris la décision de l’arrêter face à un par-botte.

Une fois qu’il est arrêté, à votre avis. Faut-il le punir en lui disant que de m’embarquer c’est mal ? Ou faut-il rependre la suite ? Faut-il récompenser ?

Et bien la bonne réponse c’est de récompenser. En effet, la dernière action de Veloce est l’arrêt que je lui ai demandé. Je vais donc le récompenser de s’être arrêter.

Reprenons du début.

1 Véloce m’embarque

2 je ne suis pas d’accord

3 Je lui demande de s’arrêter en l’emmenant droit face à un pare-botte.

4 Il s’arrête

Ralentir et s’arrêter

Demande : Ralentir

Objectif : faire passer le cheval dans l’allure inférieur

Action à cumuler jusqu’à la bonne réponse du cheval :

  1. Prenez une grande respiration
  2. Redressez-vous
  3. Fermer vos mollets
  4. Ralentissez l’action de votre bassin
  5. Fermer vos doigts sur les rênes.
  6. Reculez vos épaules.

Récompense : repasser en position neutre avec le bassin souple qui accompagne le dos du cheval et les mains qui accompagne la bouche du cheval pour ne pas bloquer l’encolure. Et surtout, pensez à ouvrir de nouveau vos doigts.

Ralentir
Ralentir

INTERDIT : Ne reculer jamais vos mains.

Tourner

Demande : tourner (par exemple à gauche)

Objectif : faire aller le cheval soit à droite soit à gauche.

Action à faire une par une :

  1. Redressez-vous
  2. Demander à votre cheval d’avancer
  3. Regarder un point fixe à votre gauche
  4. Tourner les épaules face à la direction souhaitée
  5. Écarter la rêne à gauche vers  l’intérieur de votre tournant et Ramener

La rêne droite vers la rêne gauche. Les deux mains doivent se suivre et rester à égale distance l’une de l’autre. 

Récompense : reprenez votre position de base au fur et à mesure que la fin de votre tournant approche. En sortant du tournant, vous êtes en position de base. 

Tourner
Tourner

Avant de conclure ce chapitre, je voudrais vous donner une information sur les mains.

Les mains à cheval :

Règle : Chaque main ne doit jamais dépasser l’encolure.

En effet, la main gauche ne doit par se retrouver à droite de l’encolure et inversement. Le point le plus loin que puisse atteindre un mai est au-dessus du garrot.

Comprenez que la main gauche contrôle le devant du cheval à gauche qui lui ne peut pas passer à droite. Si vous passer au-delà de l’encolure, votre main perdra son efficacité car elle ne peut plus demander quoi que ce soit, à l’épaule gauche ect..

Schéma main.

Félicitation !

Maintenant, il n’y a plus qu’à vous entrainez. Il va falloir combiner les différentes demandes au différentes allures. N’hésitez pas à relire les articles pour vous redonner des points de repère. Mais surtout osez vous tromper ! C’est la meilleure façon d’apprendre.

Le prochain cours portera sur votre sécurité en cas de chute. Alors préparer bien votre tenu de cascadeur !

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Cet article a 6 commentaires

  1. Ana

    Comment maintenir le cheval sur la piste ? Il y a très peu de sujets sur ce problème. Mon cheval s’écarte de la piste automatiquement et parfois même au travail au sol au trot. Comment faire ? Je raccourcis la rêne extérieure mais du coup mon cheval a le nez dirigé vers le pare-bottes et je ne parviens plus à le redresser. Merci pour vos conseils. Est-ce une question de rênes mal tenues ? Comment le redresser ? (je n’ai pas la bonne technique). La seule solution venant de mon moniteur : je mets la cravache en cierge sur son oeil interne ! Et ça marche mais pas à 100 %.

    1. Hélène Carré

      Bonjour Ana, Merci pour ton commentaire et pour la problématique posée.

      Le conseil de ta monitrice de raccourcir la rêne extérieur va entrainer un déséquilibre dans tes mains, ce qui n’est pas une bonne solution. De plus, je suis étonnée qu’elle ne t’ai pas demandé de remettre des jambes. Car ton action de main, remet ton cheval derrière tes jambes et lui permet de s’échapper.
      Quand à faire peur à ton cheval avec la crache. C’est à bannir. Déjà effrayer un cheval dans une situation où il se sent pas bien, n’est pas une bonne idée. Quand à ton équitation, si tu passes ton temps avec la cravache à l’oeil, tu comptes progresser comment dans ton équitation ? C’est juste pas possible pour vous deux.

      Si ton cheval fait un écart, c’est qu’il est gêné par quelque chose. On oublie le discours qui dit qu’il est méchant ect…. Un cheval qui fait un écart est un cheval qui reçoit un signal d’alerte ou qui a fait une demande au cavalier sans réponse. Une fois que tu comprendras d’où cela vient, alors tu pourras rassurer ton cheval.`

      1 – Voici les types d’alerte à vérifier :

      Alerte visuel : comme une porte bleue, un parapluie. Cela peut aussi être un soucis de passage d’ombre au soleil. Penser à regarder ce qui se passe hors de la carrière. Cela peut même être un cheval dans un boxe qui l’intimide de loin.
      Alerte auditif : un téléphone qui sonne même en vibreur ou en signal sourd. Dans ce cas, laisser le téléphone dans son sac au boxe.
      Alerte sensoriel : Peut-être que tu te crispes inconsciemment, ou que tu as un geste involontaire.

      D’après ce que tu me décris, ce n’est pas lié à un exercice donc pas lié à une incapacité physique. Lorsqu’il réagit, regarde autour de toi l’environment dans lequel il se trouvait juste avant de quitter la piste. De plus, essaye de te rappeler à quoi tu pensais et comment tu étais positionnée. Note tout ça. après la séance. Tu trouveras peut-être l’alerte.

      Si les écarts sont liés à ce type d’alerte, alors tu peux le désensibiliser à l’alerte ou corriger ton comportement.

      2 – demande aux cavaliers sans réponse
      Si tu ne trouve pas d’alerte, alors tu es peut-être dans le cas d’un cheval qui a juste besoin de sentir en permanence une connexion avec son cavalier.
      Qu’est-ce que c’est que ce phénomène ? Certains chevaux vont pendant le cours tester si le cavalier est toujours à leur écoute. Par exemple, Igloo, un cheval de mon club, avait l’habitude de légèrement tourner la tête pour voir si nous étions présentes. Si nous ne répondions pas alors il partait dans tout les sens. Cependant, si nous remettions la tête droite, en remettant des jambes, alors il restait calme. Canada un autre cheval, vire son cavalier à l’instant où il sent que ce dernier est déconcentré.

      Dans ce type de cas, il faut juste réencadrer le cheval au moment où il appelle. A cheval on encadre avec les mains et les jambes. Si tu n’encadres que d’un côté, le cheval pourra s’échapper de l’autre.

      Si tu peux te faire filmer cela t’aidera aussi.

      Tiens moi au courant.

  2. Ana

    Bonjour Hélène et merci pour toutes ces explications très enrichissantes.

    Il y a un côté où le cheval se déporte (davantage) de la piste jusqu’à aller au milieu, c’est le droit et toujours au même endroit. Je pense que l’analyse en ce qui me concerne est de l’ordre du sensoriel. J’ai bien noté qu’il faut mettre des jambes mais lorsqu’il s’écarte brusquement de la piste, il accélère également (il prend la main pour ainsi dire comme s’il voulait fuir, il reste toutefois au trot même s’il est plus rapide heureusement il ne part pas au galop au beau milieu de la carrière ! ) donc je pense qu’il faut éviter les jambes ? J’ai donc tout un pan de piste où il n’a pas voulu se rendre (au pas ça va maintenant) puis j’arrive à le remettre sur l’autre piste (tout en faisant ce que je peux avec les rênes) en essayant de ne pas m’arrêter surtout. Peut-être que ce côté là de la piste lui semble inconfortable ? Mais je ne comprends pas pourquoi. Il a l’habitude d’aller dans cette carrière. Si on savait ce qu’il se passe dans la tête des chevaux !

    Si j’ai bien compris je dois donc relâcher la rêne extérieure piste à main droite ? Comment tenir ses rênes sur la piste sachant que si je les tiens droites à égale distance, il ne reste pas sur la piste. Peut-être « jouer » avec les rênes pour le maintenir sur la piste ?

    Je pense que mes jambes bougent peut-être est-ce dû à cela ? Pour les maintenir sur les flancs du cheval, faut-il serrer les talons ? Qu’appelle-t-on encadrer un cheval ? Car forcément, quand on monte à cheval, on tient les rênes et les mollets reposent sur les flancs…J’ai dû mal à comprendre cette notion.

    Mon trot enlevé n’est pas complètement acquis, il est loin d’être parfait. Mon moniteur me dit que je ne serre pas assez les jambes et c’est vrai, j’ai des difficultés, elles sont plutôt « molles ».

    Encore merci Hélène pour tes conseils avisés et pour avoir partagé ce bon moment autour de l’équitation.

    1. Hélène Carré

      L’encadrement d’un cheval entre jambe et main est un moment. C’est le moment où le cheval va répondre tout de suite à la main où à la jambe. C’est ce qui permet de gérer l’équilibre d’un cheval. Que l’on soit au pas, au pas allongé, au trot, au galop raccourcie, on demande au cheval de rester attentif à nos demandes et d’y répondre.
      Pour avoir cette attention, il faut d’abord que le cheval soit dans l’impulsion, c’est à dire que le cheval garde de lui-même la vitesse que l’on lui a demandé. Pour cela, le bassin jusqu’à la jambe vont chasser le cheval vers l’avant ou le ralentir. Ce ne sont pas les mains qui ralentisse un cheval. En tout cas, pas en premier en dernier si le cheval ne répond pas ou en cas d’urgence pour faire un cercle. Les mains dirige la direction, en face, à gauche, à droite, derrière.

      Pour qu’un cheval reste attentif, il faut déjà que le cavalier soit stable dans ces mains et dans ces jambes. Normalement, tu devrais tirer un peu sur la rêne extérieur et mettre la jambe intérieur uniquement. Cela redresse ton cheval est le rend droit contre le mur. Et cela trois ou quatre foulé avant d’arriver au point difficile. Ainsi, tu lui indiques qu’il est plus encadré. Fais le d’abord au pas, puis au trot si tout va bien. Et bien sûr, une fois le moment dur passé, tu relâches pour le féliciter de son comportement.

      S’il retourne vers le milieu sans prendre la main, alors tu fais une volte pour retourner d’où il vient et tu passes là où tu voulais passer. Parfois, il faut plusieurs voltes. Dès qu’il est passé, tu relâches un peu les rênes et dessert tes jambes et tu caresses. Puis tu reprends comme si tout était normal.
      S’il te prend la main, tu lui fais faire un cercle de plus en plus petit jusqu’à ce qu’il s’arrête. dès qu’il est arrêté, tu caresses un instant et tu repars.

      Je veux que tu te sentes capable de gérer ces deux situations même si ton trot enlevé n’est pas encore acquis. Car je veux que tu prennes conscience que tu peux garder le contrôle.
      Une fois que tu auras ton trot enlevé, tu pourras affiner tes demandes corporel et anticipé les actions de ton cheval.

      Pour tes jambes molles. Tu confonds la vitesse d’action et la pression. Prenons un exemple, je pose la paume de la main sur ton bras et je ferme doucement mes doigts. C’est plutôt agréable ça chatouille un peu. Et il va me falloir fermer, fermer, fermer pour commencer à avoir une réaction de ta part. Par contre si je ferme d’un coup mes doigts, alors tu peux avoir une réaction de surprise. Et bien à cheval, moi je préfère avoir un petit effet de surprise.
      Donc si tu fermes les jambes doucement, tu vas devoir les serrer de plus en plus, pour avoir un effet. Et surtout tu vas t’épuisée. Il faut mieux de touche franche et surprenante comme une personne qui te tapote l’épaule pour te surprendre. C’est pas violent, c’est pas pour faire peur non plus. C’est juste pour dire communiquer.

      Et voilà, j’espère que mes explications vont te servir.
      Tiens moi au courant de ta progression.

      J’espère que cela t’aidera. Tiens moi au courant.

  3. Ana

    Bonjour Hélène
    Merci pour tous ces bons conseils. Le problème est que je ne parviens pas à anticiper le fait qu’il va se déporter vers le milieu. Cela arrive brusquement mais je vais tenter d’appliquer tes conseils.
    En ce qui concerne l’action des jambes, on ne peut donc obtenir la légèreté si on commence immédiatement par un appui assez fort ?
    Sinon comment tenir ses rênes correctement en ligne droite et dans les petits côtés de la carrière ?
    Merci !

    1. Hélène Carré

      Bonjour Ana

      En ce qui concerne la légèreté, si tu commences par appuyer fort effectivement, tu ne pourras pas l’atteindre. La légèreté, c’est lorsque que le cavalier et le cheval ont besoin de très peu de mouvement pour se donner des informations. Par exemple, tu effleures les flancs et le cheval part en avant, tu fermes un peu les doigts et le cheval se redresse. Cela demande d’être très stable en tant que cavalier et d’avoir un cheval qui a compris les codes et qu’il soit capable de tenir la position ou l’exercice demandé tant que le cavalier ne lui demande pas d’en changer. Il y a une différence de point en vue entre les clubs et les professionnels. Pour un cavalier de club, on va faire une demandé et continuer à demander tant que la figure continue. Puis, on va changer de mouvement. Pour un cavalier professionnel, on va demande une fois, laisse le cheval en autonomie dans son mouvement. Et le cavalier va faire une autre demande pour indiquer au cheval de cesser le mouvement. C’est une énorme différence qui fait qu’en club, la légèreté est moins poussée. C’est ce que l’idéal que moi j’essaye de viser avec les chevaux.
      La légèreté s’apprend, ce n’est pas on et off. C’est un processus qui nécessite de bien décomposer chaque demande.

      Prenons un exemple, je veux que mon cheval avance lorsque je sers les mollets. On va partir du principe que mon cheval connait déjà ces aides. Donc je sers les jambes doucement. Mon cheval ne répond pas -> je sers un peu plus les jambes -> mon cheval ne répond pas -> je pousse avec le bassin en gardant les jambes serrées. Tiens mon cheval se met en mouvement vers l’avant. Je relâche tout de suite mes jambes et j’accompagne juste le mouvement dans mon bassin. En gros, je me remets au point mort.
      Donc, j’ai eu besoin de beaucoup de jambe et de l’assiette pour le mettre en avant. Mais à force de répéter graduellement, le cheval va comprendre que plus il répond tôt, plus vite la gêne est retirée.

      La difficulté en tant que cavalier est d’être précis et stable. Si je bouge les jambes tout le temps, je crée une désensibilisation des flancs et je vais avoir besoin de plus de force ou d’aide pour mettre en mouvement le cheval.

      J’ai expérimenté cela lorsque j’ai monté Euphorico, un cheval de propriétaire pour la première fois. Le cheval était tellement habitué à une certaine légèreté que j’ai eu du mal à aller droit sur une diagonale. Le cheval décalait les hanches car mes jambes lui donnaient des informations contradictoires. J’ai mis des heures et des heures d’entrainement pour réussir à faire les mouvements de base. Je travaillais ma position et ma stabilité.

      Comme tu peux t’en douter, la légèreté est la conséquence de toute l’équitation mise en place. C’est pour cela que l’on en parle qu’à partir du galop 6-7 car avant, il y a beaucoup de notions à mettre en place. T’en faire la liste maintenant sera bien long.

      Pour information, je suis en train de créer un nouveau programme qui repart de Zéro pour aider les cavaliers à construire leur équitation même en club hippique. Je devrais sortir cela en septembre.

      Tiens moi au courant de ton évolution et prends le temps de progresser.

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